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Sur l'éliminination de la violence sexiste au travail

Contre la violence et le harcèlement au travail 

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Les campagnes impressionnantes des syndicats partenaires de la CNV Internationaal au Bénin et au Sénégal, seront intégrées comme source d'inspiration pour d'autres syndicats, dans un livre à paraître de l’experte internationale Jane Pillinger  Les campagnes sont axées sur la ratification de la Convention 190 de l'OIT, qui vise à prévenir et à faire cesser la violence et le harcèlement fondés sur le genre au travail.

Le livre que Jane Pillinger écrit avec Robin Runge et Chidi King sera publié l'année prochaine sous le titre "The global campaign to outlaw gender-based violence and harassment at work". Le chapitre sur les campagnes de nos partenaires peut être lu ci-dessous.

Jane Pillinger

Jane Pillinger est une experte mondiale en matière d'égalité de genre et de violence sexiste au travail.

Nous sommes reconnaissants d'être autorisés à publier à l'avance ci-dessous le chapitre sur les campagnes de la COSI Bénin et l’UDTS Sénégal.

Index d'accès rapide:

Campagne pour l'adoption et la ratification de la Convention 190  de l'OIT au Bénin et au Sénégal

 

Par Jane Pillinger

Livre à paraître de Jane Pillinger, Robin Runge et Chidi King "The global campaign to outlaw gender-based violence and harassment at work" (La campagne mondiale pour éliminer la violence et le harcèlement basés sur le genre au travail) dont la publication est prévue début 2022.

Dans notre livre à paraître, nous faisons référence à deux campagnes importantes et réussies pour la ratification de la Convention 190 de l’OIT qui ont été menées au Bénin et au Sénégal. Nous racontons ici l'histoire de ces campagnes et de l’importance du leadership syndical des femmes. Nous parlons aussi de l'engagement des hommes dans les syndicats et comment la création d'alliances a permis de sensibiliser le public au problème et d'ouvrir des espaces où les femmes peuvent parler de la violence basée sur le genre.

Au Bénin, la sensibilisation des syndicats avec les journalistes et les organisations de médias visait à promouvoir la prise de conscience de la violence et du harcèlement basés sur le genre (VBG) et à travers un reportage de conscientisation dans les médias.

 

Mme. Marilyne Sourou (au milieu) animatrice du CAPJ Centre d'Ecoute et d'Assitance Juridique en échange avec des jeunes au sujet de harcèlement et violence au travail  (photo de la COSI-Benin)

 

La campagne de la COSI-Bénin pour C190 et le rôle des médias

La COSI, la Confédération des Organisations Syndicales I Indépendantes  du Bénin, a construit la campagne de ratification dans le cadre de son engagement fort en faveur de l'égalité des genres. Dans un pays où le taux de VBG est  élevé, où le mouvement syndical se féminise de plus en plus grâce à l'organisation et au recrutement de travailleurs/travailleuses de l’économie informelle, et où la direction syndicale s'est engagée sur cette question, il n'est pas surprenant que la Convention soit devenue un outil important pour l'engagement, le recrutement et l'organisation syndicale au Bénin.

Des études ont montré l'ampleur de la violence basée sur le genre et le fait qu'elle est renforcée par une culture profondément patriarcale et le statut inférieur des femmes. Une étude du ministère béninois de la Famille et de la Solidarité Nationale (2009) a révélé que pas moins de 70 % des femmes et des filles du Bénin ont subi une forme de violence basée sur le genre. 

En septembre 2020, Mme Ayicha Amoussa Massadimi, présidente de la CONAF, la Commission des Femmes de la COSI, a lancé un programme de sensibilisation des femmes sur leur droit à travailler à l'abri de la violence et du harcèlement.

 

Mme Ayicha Amoussa Massadimi, sage-femme de profession et présidente de la CONAF, la Commission des Femmes de la COSI

En guise de projet pilote, la CNV Internationaal des Pays-Bas a financé un outil participatif d’auto-évaluation sur le genre (appelé ‘audit de genre’), réalisé par la COSI Bénin en automne 2020. Cet audit  avait pour objectif  de mettre fin à la VBG d’une part et d’engager une campagne pour la ratification et la mise en œuvre de la C190 d’autre part.

La campagne répondait à un besoin urgent de changement des normes sociales et des attitudes envers les femmes, d'amélioration des lois et d'une meilleure sensibilisation au pouvoir et au contrôle, y compris la violence psychologique et le harcèlement.

En tant que défenseur passionné de l'égalité de genre et de l'autonomisation des femmes, M. Calixte Adiyeton, chargé de programme de la COSI-Bénin, a souligné que, sur le lieu de travail, la VBG est étroitement liée à l'existence d'importantes inégalités structurelles entre les genres et de relations de pouvoir inégales :

 


 ...la question de la violence et du harcèlement est un fléau social dont les causes sont ancrées dans la culture de plusieurs régions du pays. Leurs manifestations sont multiformes avec des conséquences néfastes sur la vie socio-économique du pays et où les femmes sont réduites au silence par les menaces, les insultes, les intimidations, la sorcellerie, les rites de veuvage inhumains et dégradants. Les violences verbales et psychologiques constituent des atteintes à la personnalité des femmes et des enfants (surtout les filles), à leur image, à leur estime de soi et à leur équilibre intérieur. 

M. Calixte Adiyeton, chargé de programme de la COSI-Bénin

A un moment de ma vie de couple, je vivais seule car mon mari avait fait un long voyage en Europe. Mon patron, informé de cette situation, a exercé des pressions psychologiques répétées sur moi, allant parfois jusqu'à me toucher. J'ai résisté mais la pression était si forte que j'ai fini par démissionner de mon poste. J'ai donc perdu mon emploi et aujourd'hui, cette situation a forgé mes convictions et je suis impliquée dans une ONG au service des personnes qui ont survécu à de telles violences sur leur lieu de travail.

Témoignage d'une membre du syndicat qui a contacté la ligne d'assistance de la COSI-Bénin

En outre, au Bénin comme dans d'autres pays de la région, il existe une culture omniprésente du sexisme et la " sextorsion ", qui se traduit par l'extorsion de faveurs sexuelles en échange d'un emploi, de biens ou de services. La ratification de la C190 pourrait constituer un premier pas pour l'attaquer sérieusement (Mathot 2019, Land Portal/Transparency International 2019).  

Dès le retour de la délégation syndicale de la CIT (la Conférence Internationale du Travail de l’OIT qui a adopté la Convention 190 contre la violence et le harcèlement au travail, note de la rédaction) en 2019, des réunions ont été organisées par une alliance de femmes leader des comités de femmes des centrales syndicales, afin de mobiliser des parties prenantes de la société civile, des employeurs et du gouvernement.

L'objectif était de faire en sorte que le processus de ratification soit inclus dans le plan de travail annuel (PTA) 2021 du gouvernement. Le lobbying intensif auprès du gouvernement a porté ses fruits, puisque le gouvernement a inclus la Convention dans le PTA de la Direction des Normes du Travail en 2021. L'engagement de la COSI dans ce processus, notamment les services d'écoute et de soutien du syndicat aux victimes de VBG, a été salué par la Ministre des Affaires Sociales et ses antennes dans toutes les communes du Bénin. 

Les actions de sensibilisation ont visé à obtenir une visibilité nationale maximale, par exemple, par le biais d'une émission de télévision, et des débats d'experts à la télévision ; lobbying auprès du gouvernement par le biais du Directeur des Normes du Travail et du Directeur de la Famille et de la Solidarité Nationale; et lobbying auprès des organisations d'employeurs.

À l'été 2020, lorsqu'un cas de #MeToo a été révélé au Bénin par une personnalité de la télévision bien connue, la CONAF a publié une déclaration appelant le gouvernement à ratifier la C190. Cela a déclenché un débat national sans précédent sur le harcèlement sexuel qui a été porté dans la campagne du syndicat dans le cadre des 16 jours d'activisme (du 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, jusqu’au 10 décembre, la Journée Internationale des Droits de l'Homme, red.) en 2020.

La publicité sur le service d'écoute et de soutien du syndicat a servi de plateforme pour la ratification de la C190 au Bénin. Des émissions de télévision et de radio, ainsi que des ateliers d'apprentissage pour les travailleuses ont été organisés dans tout le pays, afin de briser le silence autour de la violence basée sur le genre. Pour la première fois, le syndicat a vu des femmes parler de leurs expériences,

"...beaucoup de ces femmes se sont retrouvées dans les maux que cette Convention prévient et sanctionne. Dans tous les cas, les sensibilisations ont permis de libérer la parole. Pour les participantes, parler de ces abus n'est plus un sujet tabou."

En collaboration avec CNV Internationaal, la COSI a décidé de partager ses expériences en réalisant une vidéo sur leur combat pour l'élimination de la GBV au travail et l'importance de la ratification mondiale de la C190. 

S'appuyant sur l'attention portée par les médias au harcèlement sexuel, la COSI s'est engagée dans une sensibilisation plus large par le biais d'un atelier de formation pour les journalistes, qui s'est tenu le 2 octobre 2020, conçu pour permettre aux journalistes de mieux comprendre et de mieux rendre compte de la loi et de la culture omniprésente de la culpabilisation des femmes victimes.

L'objectif était de garantir un reportage sensible et un outil pour mettre fin à la violence contre les femmes. Comme le souligne M. Calixte Adiyeton de la COSI-Bénin, les acteurs des médias sont des partenaires importants dans la campagne pour mettre fin à la VBG et leur rôle est crucial pour ouvrir la voie à la campagne sur la C190 :

"Aujourd'hui, nous ne pouvons pas nous positionner sur un sujet aussi important et sensible que la question de la lutte contre la VBG sans impliquer les acteurs des médias dont nous attendons qu'ils nous accompagnent en étant bien équipés." (Confédération Syndicale Internationale CSI-Afrique 2020 : 1)

Comme le dit M. Calixte Adiyeton, la ratification de la C190 n'est pas seulement destinée à améliorer la loi, mais elle a également eu un impact énorme en aidant les femmes à se faire entendre et à avoir la possibilité de prendre le pouvoir et de dénoncer la violence et le harcèlement. Comme le montre le témoignage d'une membre du syndicat, survivante de la violence basée sur le genre, qui a contacté la ligne d'assistance de la COSI-Bénin, son expérience du harcèlement au travail l'a aidée à prendre position et à contribuer au changement :

 

Fin 2020, la COSI a lancé un groupe WhatsApp sur les VBG, appelé " On en Parle ", qui sert de forum de sensibilisation et de discussion pour les prestataires de soins, les médecins, les psychologues, les conseillers confidentiels, les conseillers juridiques et le personnel syndical. Sur base de cas réels tirés du journal et d'autres médias, Mme Marilyne Sourou, qui travaille au Centre d’Ecoute de la COSI anime la discussion tout en brisant prudemment les tabous et en expliquant le cadre légal.     

 

Campagne pour la ratification menée par une coalition de femmes leaders au Sénégal

Les syndicats du Sénégal ont joué un rôle actif dans la campagne pour la C190. Une absence de dispositions légales interdisant la VBG, ainsi que la stigmatisation et les tabous autour du signalement des violences faites aux femmes, ont fait de la ratification de la C190 une priorité importante pour les syndicats. La campagne syndicale pour la ratification a commencé en juillet 2019, immédiatement après l'adoption de la C190.

Bien que le gouvernement du Sénégal ait voté pour l'adoption de la C190, l'absence de progrès dans le processus de ratification a ajouté de l'urgence à la campagne syndicale.  Une coalition syndicale de femmes pour la C190 a été formée par des leaders de cinq confédérations syndicales (CNTS, CNTS-FC, CSA, UNSAS et UDTS) sous l'égide du Réseau National des Femmes Syndicalistes du Sénégal. La campagne a été coordonnée par une cellule centrale chargée d'organiser des réunions de sensibilisation sur les lieux de travail et au niveau des entreprises et de faire du lobbying auprès du gouvernement.

Les femmes leaders syndicales, dont Mme. Mariama Diallo, secrétaire générale de l'UDTS, M. Cheikh Diop, secrétaire général de la CNTS-FC et Mme Khady Badji, présidente du comité national des femmes de l'UDTS, ont parlé d'une seule voix pour vulgariser la C190 comme un outil d'égalité des genre, de justice sociale et de respect des droits fondamentaux sur le lieu de travail. Dans une interview, M. Moussa Diop, coordinateur de l'UDTS pour le programme CNV Internationaal, a parlé de l'importance de C190 pour le Sénégal :

La ratification de la C190 constituera une occasion historique pour le Sénégal de s'engager résolument dans la lutte contre la violence et le harcèlement au travail. Sa mise en œuvre peut contribuer à changer une culture d'impunité et apporter de nouvelles garanties pour la sécurité et la dignité des travailleurs, quels qu'ils soient et où qu'ils travaillent... La ratification de la C190 fournira un cadre juridique qui comblera un vide juridique permettant pour la première fois de dénoncer et de sanctionner les VBG au travail, comme des violations des droits de l'homme. 

L'UDTS a joué un rôle clé dans la sensibilisation, le plaidoyer et la négociation pour l'adoption de la Convention n° 190 de l’OIT. Suite à l'adoption de cette Convention en juin 2019, l'UDTS a joué un rôle actif dans la campagne de lobbying et de plaidoyer pour la ratification par le gouvernement du Sénégal. Pour mener à bien ses actions, en collaboration avec les syndicats, les Organisations de la Société Civile et les employeurs, l'UDTS s'appuie sur sa solide expérience dans le domaine de la promotion de l'égalité des genres et sur celle de sa secrétaire générale, Mme Mariama DIALLO, l'une des rares femmes leaders syndicales en Afrique. Grâce au rôle de leader de l'UDTS dans la coopération intersyndicale au Sénégal et à son alliance stratégique avec la CNV Internationaal, l'Organisation Internationale du Travail, la Confédération Syndicale Internationale, CSI-Afrique, le Réseau National des Femmes Syndicalistes du Sénégal, l'UDTS s'est distinguée au niveau national et international dans une importante campagne de renforcement du dialogue constructif et inclusif, incluant une dimension de genre pour promouvoir l'égalité des droits et des salaires et plus de pouvoir sur le lieu de travail pour les femmes. Des actions de lobbying sont menées par le Réseau National des Femmes Syndicalistes du Sénégal auprès des décideurs pour la ratification de la C 190 de l'OIT. Ce réseau de femmes a été formalisé sous la direction de l'UDTS et est composé de femmes leaders au sein de plusieurs syndicats et unions : UDTS, CSA, CNTS, UNSAS et CNTS-FC, tous regroupés au sein de la Confédération Syndicale Internationale CSI. Le Réseau a un mandat politique pour atteindre plusieurs objectifs tels que l'augmentation du taux de syndicalisation des femmes, la prise en compte de la question de l'égalité des genres et la lutte contre les violences faites aux femmes sur le lieu de travail.

Dans le cadre de la campagne visant à amener le gouvernement à ratifier la C190 d'ici le 31 décembre 2021, une gamme impressionnante d'événements de campagne a été organisée, visant à sensibiliser, à construire un message et des outils de campagne coordonnés, et à faire pression sur le gouvernement. Une attention particulière a été accordée à la formation des femmes leaders syndicales, notamment un atelier national de formation pour les femmes sur les techniques de lobbying et de plaidoyer pour préparer la campagne de ratification de la C190, les 10 et 11 octobre 2020. Le 16 octobre 2020, un événement de coordination a été organisé par l'Assemblée Générale du Réseau National des Femmes Syndicales du Sénégal. La réunion a noté que l'adoption de la C190 de l'OIT était un "moment spécial pour les femmes" et les femmes leaders de la coalition syndicale ont appelé le gouvernement à ratifier la C190. Mme Coumba Dickel Diawara, présidente nationale des femmes du syndicat CNTS, a présenté à la presse une déclaration qui a été diffusée à la télévision nationale, lançant la campagne de sensibilisation pour la ratification de la C190, appelant à la ratification urgente de la C190 et à garantir que les femmes soient protégées contre les VBG dans le monde du travail. Au niveau sectoriel, les syndicats mondiaux ont apporté leur soutien et leur solidarité. Un exemple est le lancement d'une campagne pour la ratification de la C190 le 10 novembre par les syndicats de la CNTS affiliés à l'UITA. La campagne a également été relayée dans les écoles par le Comité national des enseignantes pour la promotion de l'éducation des filles (CNEPSCOFI).

Des réunions de lobbying et de plaidoyer ont été organisées avec les ministres concernés du gouvernement. Lors d'une réunion qui s'est tenue en décembre 2020, le gouvernement a apporté son soutien total au Réseau National des Femmes Syndicalistes du Sénégal pour une ratification rapide de la C190, notant que la Convention avait été soumise aux autorités pour ratification. Dans l'ensemble, les syndicats du Sénégal estiment que la campagne a eu des résultats très positifs et, outre le succès du lobbying pour la ratification, le champ d'application, le cadre et le langage de la C190 sont déjà utilisés dans les conventions collectives (voir ci-dessous), y compris le premier accord national à adopter le cadre de la C190. 

Campagne de ratification élaborée par la Coalition des confédérations syndicales sénégalaises

Immédiatement après l'adoption en juin 2019 de la C190, la Coalition des confédérations syndicales sénégalaises, affiliée à la CSI, a mené une période d'intenses activités de lobbying et de plaidoyer auprès du gouvernement sénégalais et des organisations patronales, les exhortant à faire en sorte que la VBG et la lutte contre la violence et le harcèlement sur le lieu de travail soient incluses dans la discussion pour les négociations de la Convention collective nationale interprofessionnelle (CCNI) d'alors.

Le lobbying syndical a abouti à l'inclusion d'articles sur les droits syndicaux et la liberté d'association (article 10), la non-discrimination (article 19), l'égalité de traitement entre les femmes et les hommes (article 20), et sur la violence et le harcèlement (article 21), conformément à la C190. Au cours des négociations, l'un des négociateurs syndicaux, M. Cheikh DIOP, de la CNTS-FC, a exhorté le Sénégal à "prendre en compte les orientations de la C190 de l'OIT dans la nouvelle convention collective nationale interprofessionnelle en vue d'offrir de nouvelles perspectives aux travailleurs, notamment en matière d'égalité des genres et de respect des droits fondamentaux."

En particulier, l'article 21 s'inspire du langage de la C190 en déclarant que les travailleurs ont le droit à un monde exempt de violence et de harcèlement, et l'accord appelle à une approche inclusive, intégrée et sensible au genre de la violence et du harcèlement :

Les parties signataires de la présente convention s'engagent à promouvoir et à réaliser le droit de chacun à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement, en adoptant une approche inclusive et intégrée tenant compte des objectifs du travail décent, du respect des principes et des droits fondamentaux au travail et des considérations de genre, pour prévenir et éliminer toutes les formes de violence et de harcèlement au travail. (Article 21) (CNES, CNTS, UNSAS, CSA, CNT/FC 2019)

Il s'agit de l'un des premiers accords nationaux à être négocié avec l'engagement exprès de mettre en œuvre les grands principes de la C190, et plus particulièrement le droit à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement. Il faut maintenant passer à la mise en œuvre.

 

Prochaines étapes...

 Les prochaines étapes sont importantes pour garantir la ratification de la C190 dans les deux pays, mais aussi pour que l'élan et la puissance du mouvement et de la campagne pour la C190 s'inscrivent dans un mouvement plus large visant à mettre fin à la violence sexiste. Le fait que les femmes détiennent le pouvoir sur le lieu de travail et dans leurs syndicats est un élément important de ce mouvement.

Il est important que les syndicats joignent le geste à la parole et montrent l'exemple. Dans cette optique, la COSI Bénin et l'UDTS Sénégal participent au pilotage de l'audit de genre" de la  CNV Internationaal : un outil participatif d'auto-évaluation mis à la disposition des syndicats pour mesurer les progrès réalisés en matière d'égalité des genres dans leur politique interne et externe.       

 

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    Date de publication 31 08 2021